Perspectives de la recherche sur la Renaissance française (Frühe Neuzeit) dans la romanistique en Allemagne
Karin Westerwelle
Westerwelle, Karin, "Perspectives de la recherche sur la Renaissance française (Frühe Neuzeit) dans la romanistique en Allemagne", dans Réforme, Humanisme, Renaissance, n° 61, 2005, p, 91-113
Extrait de l’article
Cet article reprend une conférence donnée à Lyon en janvier 2004 à l’invitation de RHR. Il n’a aucune prétention à l’exhaustivité quant à une vue d’ensemble de la recherche de la romanistique sur le XVIe siècle français, il ne voudrait que donner un aperçu sur quelques écrits soit déjà publiés, soit en cours de rédaction et jeter quelque lumière sur l’intérêt thématique ou méthodique dans lequel ils se placent1. La notion de XVIe siècle englobe sous les termes d’humanisme, de Réforme, de Renaissance ce que, dans la recherche en Allemagne, on nomme Frühe Neuzeit, c’est-à-dire le début des Temps modernes. Quant aux différences des systèmes français et allemand, il est à rappeler que dans l’université allemande les professeurs et enseignants sont spécialisés à un degré beaucoup moindre que leurs collègues français : en général, ils enseignent deux littératures romanes ou, sinon, ils sont spécialisés dans deux époques différentes. Parmi les chercheurs qui en Allemagne, dans les Instituts de Littérature romane, se consacrent au XVIe siècle, il y a encore le partage à faire entre ceux qui s’intéressent plutôt à la littérature française et ceux qui se vouent plutôt aux aspects comparatistes ou entièrement aux autres littératures romanes d’origine espagnole, italienne ou portugaise. Ainsi l’intérêt pour la littérature italienne de tradition pétrarquiste entre en concurrence avec celui pour la Renaissance française. Dans l’enseignement un autre problème se pose : celui de la langue du XVIe siècle qui demande à l’étudiant une bonne connaissance du français.
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