Évaluation et validation de l’information sur internet
Agnès de Saxcé
Saxcé, Agnès de, « Évaluation et validation de l’information sur internet », BBF, 2007, n° 4, p. 96-97
[en ligne] <http://bbf.enssib.fr>
Consulté le 23 janvier 2008
Extrait de l’article
Le 31 janvier 2007, à Paris, s’est déroulée une Journée d’étude des Urfist (unités régionales de formation à l’information scientifique et technique) sur le thème « Évaluation et validation de l’information sur internet ».
Enjeux et dangers de l’évaluation
En guise d’introduction, Jean-Emile Tosello-Bancal (Sous-direction des bibliothèques et de l’information scientifique) s’attache à préciser la notion de validation comme recherche de valeur et de conformité, et décline différents niveaux de l’évaluation, jugée omniprésente dans l’éducation : évaluation individuelle de l’agent par le biais d’un dialogue avec ses pairs ; évaluation des établissements s’appuyant sur des indicateurs inscrits dans une logique contractuelle ; évaluation nationale avec la mise en place de la Lolf (Loi organique relative aux lois de finances) ; et évaluation concurrentielle induite par des outils tels que le classement de Shanghai ou le Science Citation Index. Or, l’évaluation doit s’inscrire dans un processus et un contexte propre.
Marin Dacos (École des hautes études en sciences sociales) et Manuel Durand-Barthez (université Tou-louse III) dénoncent les incohérences des instruments d’évaluation, qualitatifs ou quantitatifs, et jugent les indicateurs bibliométriques inadaptés. Ainsi, le facteur d’impact de l’Institute for Scientific Information privilégie les revues papier à diffusion payante et les disciplines scientifiques, ignore la recherche en sciences humaines et sociales et les archives ouvertes, exclut les monographies, les publications non anglophones et les disciplines spécialisées. Le facteur temporalité pour les revues nouvellement créées est complètement occulté.