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Deux vieilles connaissances

Anne-Marie Lecoq

Anne-Marie Lecoq. Deux vieilles connaissances, Revue de l’Art, 1988, n° 1, p. 77-78.

Extrait de l’article

Un des aspects les moins étudiés du retour à la peinture d’histoire qui marque la seconde moitié du XVIIe siècle, est certainement l’espèce de recharge symbolique alors tentée par les Français. Toute la tradition classique et académique, depuis la Renaissance et avec un culmen à l’époque de Lebrun et de Félibien, n’avait cessé d’affirmer que la di­gnité suprême de la peinture d’his­toire (et donc de la peinture tout court) résidait dans le genre allégo­rique. A ce degré supérieur, l’œuvre du peintre pouvait se présenter comme une discours utilisant, dans son domaine propre, les mêmes moyens que la Divinité pour com­muniquer avec les hommes : la para­bole, l’énigme, le mystère. Au terme de l’enquête, c’est-à-dire du travail de déchiffrement de ses composan­tes symboliques, le tableau devait procurer au « lecteur » un ensei­gnement moral, de nature théologi­que, philosophique ou politique [...]

Dans les études d’iconographie ou de littérature comparée, comme dans la vie, il y a un plaisir certain à retrouver, par hasard, de vieilles connaissances... Ce couple insolite est bien connu dans la symbolique du Moyen Age et de la Renaissance. Sur la foi des « naturalistes » anti­ques (Plutarque, Pline, Lucrèce...), les bestiaires médiévaux affirment que le lion, le plus redoutable de tous les animaux, craint cependant deux ou trois petites choses et, avant tout, le coq. La plupart des auteurs précisent même : le coq blanc.

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