Quelques réflexions sur les transmissions royales maternelles : La succession de Catherine de Médicis
Fanny Cosandey
Fanny Cosandey, "Quelques réflexions sur les transmissions royales maternelles : La succession de Catherine de Médicis", dans Giulia Calvi (éd.), Women Rulers in Europe : Agency, Practice and the Representation of Political Powers (XII-XVIII), EUI Working Papers HEC, n° 2008/2, p. 62-71 (https://cadmus.eui.eu/handle/1814/9288).
Extrait de l’article
Toutes les monarchies européennes se sont constituées par accumulation d’héritage, les apports maternels venant s’ajouter aux biens paternels. Si la partie la plus visible de la composition patrimoniale, et en cela bien souvent la seule retenue, concerne la transmission masculine (le royaume, constitué du pouvoir et du domaine royal), l’accroissement territorial se fait pourtant, le plus souvent, par les femmes. L’importation, via les épouses, de droits, de pratiques et de biens venus d’ailleurs est un aspect non négligeable des constructions lignagères, y compris dans des dynasties qui, comme pour la France, excluent totalement les filles de la succession au trône.