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Théophile de Bordeu (1722-1776). Un homme d’esprit, de connaissances éclectiques et sachant séduire

Jean-Jacques Ferrandis, Jean-Louis Plessis

Ferrandis, Jean-Jacques / Plessis, Jean-Louis, "Théophile de Bordeu (1722-1776). Un homme d’esprit, de connaissances éclectiques et sachant séduire", Histoire des sciences médicales, 41, 2007 (3), 255-262.

Extrait de l’article

Théophile de Bordeu était-il un homme d’esprit de connaissances éclectiques ; et savait-il séduire ? Nous envisagerons tour à tour la vie et l’œuvre de ce Béarnais. Il est né le 21 février 1722, près de Pau, dans le petit village d’Izeste, sur la rive gauche du gave d’Ossau, à l’entrée de la vallée menant au célèbre Pic. Aîné de quatorze frères et sœurs, Théophile est le plus connu des membres de la famille Bordeu, de vieille noblesse provinciale. Ce n’est pas le seul médecin : son grand-père semble-t-il, son père, son frère François et deux cousins de son père le sont également. Le père, Antoine de Bordeu (1695-1777), est médecin à Montpellier puis il exerce à Pau en hiver, et aux Eaux-Bonnes, l’été. Il y est vraisemblablement célèbre puisqu’on y parle des “eaux de Bordeu”. Antoine Bordeu l’a décidé, Théophile sera médecin comme son père. Il n’aura de cesse d’éduquer son sens de l’observation et de la réflexion dans le respect des lois de la nature. L’enfant l’accompagnera dans les Pyrénées : le jardin des plantes, le cabinet d’histoire naturelle, le laboratoire d’Antoine. C’est un garçon de bonne mine, à l’œil éveillé, d’une constitution excellente et d’une intelligence prématurée. Afin d’avoir une instruction au-dessus du lot, il commence ses études chez les Jésuites à Pau, mais il les poursuit chez les Barnabites de Lescar, religieux de Clermont, car sa famille est protestante.

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