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Prudence et chevalerie dans le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V

J.Susan Dudash

Dudash, J. Susan, « Prudence et chevalerie dans le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V », Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, 16 | 2008, 225-238.

Extrait de l’article

Célébrée pour sa défense des femmes, Christine de Pizan fut aussi un auteur politique de toute première importance. Auteur de traités d’éducation s’apparentant à de véritables miroirs de princes (et de princesses), elle montrait un grand souci de la prospérité de son pays adoptif, pensant en particulier qu’une formation et une éducation appropriées des futurs souverains de France étaient un important gage de réussite en la matière. Dans la tradition de ses premières œuvres didactiques écrites en vers comme son Epistre Othea de c. 1400 et son Livre du Chemin de long estude de 1402-1403 (œuvre dans laquelle elle faisait déjà l’éloge de la chevalerie savante du roi Charles V et cité ci-dessus en épigraphe), sa biographie officielle royale, le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V de 1404, marque son entrée dans le domaine de l’écriture politique en prose2.

Tout comme elle le fera à nouveau dans ses miroirs plus théoriques, tel le Livre du corps de policie de 1406-1407, elle accorde une place centrale à l’éducation et à la formation du futur souverain dans sa biographie du sage roi. En effet, dans cette œuvre, les concepts de prudence et de chevalerie – essentiels à la formation de la tête du corps politique et du chef de l’armée – jouent un rôle de premier plan. Dans cette analyse, nous nous proposons donc d’examiner la manière dont Christine définit, voire redéfinit, la chevalerie à l’intention d’une nouvelle génération de monarques.

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